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Rituels & recettes de Samhain

Ici, on l’appelle Halloween, oubliant souvent que cette fête ne vient pas des Etats-Unis, mais bien de chez nous. Ses origines plongent dans les racines et l’humus odorant des vieilles forêts qui ont jadis recouvert l’Europe et la Gaule. Samhain. Provinces celtiques, frissonnement des frondaisons et druides récitant de vieilles incantations dans des sanctuaires aujourd’hui oubliés de tous… C’est ce côté que j’aime et retiens d’Halloween. Les pieds ancrés dans la terre et les yeux clos, j’aime à imaginer ce passé, à ressentir dans mes gênes un héritage lointain. Quand mes paupières s’entrouvrent, c’est la lumière somptueuse d’une après-midi orangée qui m’enveloppe. Les parfums des coings, un concentré d’enfance. Les feuilles mortes dans lesquelles on court et virevolte. Le bleu du ciel, insolent, contre la bauche colorée des forêts.

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L’automne est une de ces petites morts dont la vie est semée. Un dernier flamboiement, avant l’extinction de l’hiver. Quand on croit que le désespoir s’est installé, les bourgeons se gonflent de sèves sur les branches nues, et la nature est prête à revivre.

Cette année, Samhain s’est présenté de manière bien étrange à nous. Le cycle s’achève dans la maladie et l’angoisse, mais espérons que cela présagera une renaissance d’autant plus douce et jolie…

Octobre était un mois quelque peu particulier, pour les Celtes, qui calquaient leur année sur un calendrier lunaire. Il existait ainsi un treizième mois, d’une durée anecdotique de trois jours ; ce mois prenait place à la fin d’octobre et achevait l’année sur les célébrations de Samhain. Cette période particulière offrait l’opportunité de faire un bilan de l’année écoulée, de décider de quelles vieilles énergies abandonner et de comment orienter sa vie. L’hiver permettait de méditer ces décisions et de prendre le repos nécessaire, avant d’épanouir ses projets au printemps prochain.

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On disait que les voiles entre monde des vivants et des morts s’amenuisaient, et que les deux réalités s’intriquaient… Période privilégiée pour se concilier de bonnes influences et prier les esprits, pour renouer avec la dimension de l’invisible… On ne chemine jamais vraiment seul. Il y a la famille et les amis, mais aussi tous ceux qui comptent mais auxquels on songe moins : compagnons animaux, gardiens intangibles. Ou simple impression d’être entouré… Je suis sûre que vous avez tous déjà eu cette sensation : que tel ou tel hasard n’aurait pu arriver sans une aide extérieure, un compagnon discret comme une ombre. Et vous savez quoi ? Le hasard n’existe pas.

Le 30 octobre, la forêt a accueilli nos pas. Une mousse vert jade s’affaissait sous nos semelles tandis que nous nous enfoncions au plus profond des bois. Champignons féériques, chanson de l’eau, tourbillons écarlates des feuilles et prêle aux proportions gigantesques qui s’incline à notre passage, reine des sous-bois. Là, au creux de la nature, nous avons chacun écrit sur une petite feuille ces vieilles habitudes de pensées, ces idées obsédantes, ces choses qui entravent notre évolution. La feuille a fini enfouie dans la terre. J’ai pensé très fort à tout ce que j’abandonnais là, en conscience, puis je me suis relevée, avec un merci pour cette nature qui prenait en son sein mes chagrins et mes joies. Quelque part, j’étais plus légère. Je sais que ce ne sera que le début du travail, mais je crois que la terre saura purifier ce que j’ai trop longtemps gardé en moi.

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Le 31 octobre, pour la nouvelle lune, ma maman était hospitalisée. Ce n’est pas la plus belle des façons de commencer un nouvel cycle, mais j’espère que cela lui donnera l’opportunité d’abandonner, elle-aussi, plusieurs fardeaux, et de guérir son esprit en même temps que son corps. Chaque jour, je pense à elle et lui envoie mille attentions. Je sais que cela marche ; je sais que la pensée est une force créatrice et qu’elle a un pouvoir, même minime, et aussi étrange que cela puisse vous paraître. Je ne pense pas que cette maladie soit tout entière négative… Elle a des enseignements à lui apporter ; à nous apporter, à tous, pour nous montrer que nous avions fait fausse route et que la voie de l’énervement et de l’agressivité ne gagne jamais.

Ce fut donc une bien étrange fête d’Halloween, ma tante et moi attablées dans la pénombre du salon autour d’un pumpkin spice latte et de mon jeu de runes, attendant des nouvelles, que papa rentre, et échangeant nos impressions.

Pourtant, j’ai la sensation d’entrer dans une nouvelle période de mon existence. Des problématiques anciennes qui se débloquent, des envies nouvelles, des projets qui se tissent et des amitiés merveilleuses qui se nouent… Tout n’est pas gagné, cependant.

Nous verrons où la vie me mènera. En attendant, je cultive patiemment le jardin de mes rêves : j’y sème de précieuses songeries, des fantasmes un peu fleur bleue et des aspirations profondes. Je prends soin de la vie de mes rêves et apprend à jeter un regard créateur sur mon quotidien. J’ai envie d’être l’artiste de ma vie. Et d’être libre, enfin libre : de mon corps, de mon esprit et de mes émotions. Plus d’être coincée dans l’exiguïté de schémas de pensées et d’obligations caduques. D’être moi. D’aider, d’aimer…

D’être.

Je vous inviterai donc, parce qu’il n’est pas trop tard, à quelques rituels de Samhain, pour aborder la nouvelle année celtique en toute sérénité. Profitez de la période de l’automne, puis de l’hiver, pour prodiguer du repos et de l’attention à votre corps. Chouchoutez-vous, chouchoutez ceux que vous aimez, vos compagnons animaux et vos amis ; enduisez amoureusement votre peau d’huiles nourrissantes et de parfums d’épices. Faites de longues promenades sous les gouttes de pluie scintillantes.

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Le premier rituel sera simple : confiez à la terre vos soucis et ce qui vous encombre l’esprit. Enfouissez-les dans le terreau noir et laissez la magie de la transformation opérer… Ou, si vous vous sentez plus proche de l’élément feu, écrivez une lettre à ce qui vous embarrasse, vous pèse, puis brûlez-la. Dans votre jardin, sur une assiette, par-exemple, ou dans une coupelle métallique. Admirez la flamme qui transforme vos soucis en quelque chose d’inoffensif, qui nourrira la terre et le sol, puis dispersez les cendres au pied d’un arbre que vous aimez…

Puis prenez un temps, pieds fermement ancrés dans le sol, pour imaginer votre vie délestée de ces fardeaux, de ces rancunes, ces vieilles colères, ou ces habitudes obsolètes. Ces obsessions, ces schémas de pensées qui vous empêchent d’être vous et de progresser. Visualisez dans tous les détails. Imaginez-vous heureux, léger, la démarche enthousiaste, marcher vers votre nouvelle maison, ou vous épanouir dans ce nouveau travail. Imaginez que vous décorez toute votre maison après y avoir fait le tri. Imaginez que vous commencez enfin cette nouvelle activité ou que vous prenez ce temps pour vous… Ou imaginez simplement votre quotidien sans ces ruminations

incessantes à propos de ce corps que vous n’aimez pas, etc.

Imaginez-vous en action, épanoui dans le changement, puis laissez-faire la vie. Laissez ces nouvelles pensées germer en vous, jusqu’à s’épanouir dans vos actes du quotidien. Croyez-y de tout votre cœur, arrosez ces précieuses pensées chaque jour et cultivez une attitude ouverte de gratitude envers la vie. N’ayez crainte : soyez vous-mêmes. C’est la meilleure chose qui puisse vous arriver ♥

Peut-être qu’un oiseau s’est mis à chanter, au loin, une chanson un peu triste. Peut-être que vous rouvrez les yeux sur le jabot de feu du rouge-gorge venu chaparder quelques graines, ou que le soleil filtre à travers les feuillages dorés. Peut-être que l’immobilité vous a donné froid…

Alors, rentrez-vous réchauffer autour d’une belle tisane aux épices pour stimuler votre feu digestif et vous donner le pouvoir de concrétiser vos envies.

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Ou savourez un pumpkin latte en souriant à votre chat ou à votre tendre moitié. La vie est belle, non ?

Une tasse de chaï pour après-midi de grisaille :

Pour 2 gourmands (si votre chat ou votre moitié ne goûte pas les épices, vous avez le droit de tout boire, promis) :

  • 300ml de lait d’amande (ou de lait végétal)
  • 4 cuillères à soupe de crème de coco cuisine (ou lait de coco)
  • 2 cuillères à soupe de sirop d’érable (facultatif)
  • 1 bâton de cannelle
  • 1 petit morceau de gingembre
  • 10 grains de poivre noir
  • une pointe de couteau de vanille en poudre
  • 5 clous de girofle
  • 7 gousses de cardamome
  • 1 pointe de couteau de piment fumé (facultatif)
  • 2 étoiles de badiane

Versez le lait dans une petite casserole avec les épices et faire chauffer à feu doux. Laisser cuire 5min, puis laisser infuser 10min.

Filtrer. Ajouter la crème de coco puis le sirop d’érable et verser dans des tasses.

Déguster ♥

Pumpkin latte végane :

 Pour 4 gourmands :

  • 150g de potimarron cuit (j’ai fait cuire un potimarron entier au four la veille au soir, puis ai prélevé le lendemain la quantité de chair dont j’avais besoin. Le reste a fini en délicieuse purée !)
  • 50g de purée de noix de cajou
  • 4 cuillères à soupe de sirop d’érable
  • 500ml d’eau
  • 2 bâtons de cannelle
  • 1 petit morceau de gingembre
  • 15 grains de poivre noir
  • une pointe de couteau de vanille en poudre
  • 10 clous de girofle
  • 12 gousses de cardamome
  • 1 pointe de couteau de piment fumé (facultatif)
  • 4 étoiles de badiane

Dans une casserole, verser l’eau avec les épices, faire chauffer le tout jusqu’à ébullition. La maintenir 5min, puis laisser infuser de 10 à 15min.

Filtrer

Ajouter le potimarron, la purée de noix de cajou et le sirop d’érable, puis mixer le tout soigneusement.

Si vous voulez un mélange un peu plus épais, vous pouvez remettre sur le feu et laisser cuire 10min en remuant, pour éviter que le fond n’attache. Et servir de suite ! ♥

Les gourmands pourront rajouter un voile de cannelle, ou un peu de crème fouettée de noix de coco ou de chantilly de soja.

Ou savourer ce breuvage exquis tel quel, avec un petit carré de chocolat, peut-être ?

Douce Samhain, et, puisqu’elle est déjà passée, douce plongée au cœur des mois sombres de l’année. Ne perdez jamais de vue la lumière, car elle est en vous.

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Tendrement vôtre,

Eve.

Nature & balades, Réflexion

Ode à l’automne : vivre l’automne

Alors que je rêve de simplicité, je dois dire que je suis une fille compliquée.
En effet, je réfléchis trop. Examiné à la loupe de l’esprit, chaque menu détail devient une sinécure. Pas de place pour la spontanéité, au contraire ! Tout doit être mesuré, pesé, envisagé. Sinon, tout m’échappe, rien ne va plus.
Cette maladie – car la pensée, si elle entretient l’anxiété et devient répétitive, en est une – tend à se développer de plus en plus en Occident, avec nos mentalités rigides et notre besoin de contrôle permanent. La pensée devenue folle…

UNE NOUVELLE VIE…
Or, cet automne, j’aborde un tournant.
Vous vous en souvenez peut-être si vous avez lu mon tout premier article : j’étais censée poster ici beaucoup plus souvent que ce ne fut le cas… Je n’en ai pas eu l’occasion, à cause de la khâgne. Une année fort difficile, qui me prenait tout mon temps et toute mon énergie. Cette khâgne dont je craignais la difficulté depuis l’été… Elle a fini par me rendre malade, à dire vrai. Mais je n’y suis pas pour rien… Comment voulez-vous être heureux(se) quand votre esprit s’inquiète d’un rien, se met une pression de fou pour réussir (soi-dit en passant, je ne visais rien de particulier aux concours… non, j’étais juste certaine que sans pression, mes résultats seraient nuls et que je n’aurais jamais mon année de L2 validée) ? Bref, tout ça pour dire que devenue angoissée, irritable, malheureuse, j’ai fini par arrêter peu après les vacances de la Toussaint. J’ai rejoint la fac d’histoire la semaine dernière. Et quel soulagement… On arrêtait la torture. Ça m’a fait exactement cet effet…
Ces derniers temps furent donc temps de réflexion, de maturation. Je ressors de ce début d’automne fatiguée, un peu malade, mais déterminée. Je vais changer. Je vais enfin me prendre en main, et arrêter de laisser la peur diriger ma vie. Et l’automne est une saison merveilleuse pour pareille métamorphose…

Vous me suivez dans cette petite visite des merveilles que l’automne a à nous offrir ?

« L’automne est un andante mélancolique et gracieux qui prépare admirablement le solennel adagio de l’hiver. » George Sand.

A U T O M N E

Un joli mot, qui prend des accents mélancoliques dans la langue de Shakespeare : the fall... Comme cette expression résume bien l’essence de cette saison !
L’automne est ma saison préférée. Parfums d’humus et de coings. Pluies de feuilles écarlates et dorées. Levers de soleil féériques au milieu de la brume. Après-midis qui se raccourcissent et invitent au cocooning… Ça ne vous donne pas envie de créer de petites ambiances, chez vous, en allumant des bougies, de jolies lampes, en diffusant des huiles essentielles (cannelle et orange) ? Si vous n’avez pas d’huile essentielle, vous avez toujours l’option gâteau : quelques sablés aux épices en train de cuire embaumeront délicieusement votre cuisine. A ce stade-ci, le thé et le chat ne sont plus en option…
Des souvenirs d’enfance me reviennent, comme un parfum à demi oublié… Halloween, des bonbons, des courses sous la pluie, des goûters de chocolat et de pâte d’amandes, la cuisine de ma grand-mère.

Saison favorite des romantiques et des rêveurs, l’automne est célébré tant par Verlaine, Baudelaire, Victor Hugo que Du Bellay. Écoutons un instant sonner les vers de Ronsard dans son « Hymne à l’Automne »…

« Je n’avais pas quinze ans que les monts et les bois
Et les eaux me plaisaient plus que la cour des Rois,
Et les noires forêts en feuillage voutées,
Et du bec des oiseaux les roches picotées ;
Une vallée, un antre en horreur obscurci,
Un désert effroyable était tout mon souci ;
A fin de voir au soir les Nymphes et les Fées
Danser dessous la lune en cotte par les prées
Fantastique d’esprit, et de voir les Sylvains
  Être boucs par les pieds et hommes par les mains,
Et porter sur le front des cornes en la sorte
Qu’un petit agnelet de quatre mois les porte. »

Tous les grands noms de la littérature y ont, semble-t-il, puisé inspiration. L’automne nous invite à penser, à nous poser, à réfléchir. Naturellement, les souvenirs, heureux et malheureux, se mélangent à nos réflexions… Avec le soleil qui décline de jour en jour, le changement d’heure peu avant la Toussaint, une petite déprime peut nous assaillir. La grisaille des jours de novembre peut paraître si morne…

Pourtant, l’automne, s’il invite à se recentrer, n’est pas synonyme de mélancolie. Certes, la chaleur de l’été s’en est allée, et la perspective des journées d’école ou de travail peuvent paraitre peu alléchantes. Mais cette saison a tout simplement d’autres merveilles à nous offrir… Mais si… Ouvrez grand les yeux, écoutez les pépiements des oiseaux, et humez cet air fragrant… Élargissons un peu nos points de vue !

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Pour les Celtes, il n’existait pas réellement de saisons. L’année était divisée en deux moitiés : la moitié sombre, qui s’étendait du premier novembre au premier mai, et la moitié claire, qui commençait à partir de cette date et symbolisait le retour du soleil. L’année était donc envisagée comme un cycle. A la différence de notre calendrier actuel, créé par le pape Grégoire XIII et qui est fondé sur un rythme en accord avec le soleil, celui-ci utilisait la période précise de l’orbite de la lune autour de la Terre (soit un mois lunaire équivalent à 29 jours, environ) pour mesurer le temps. Toutes ces informations nous sont parvenues grâce au Calendrier de Coligny, vestige d’un modèle gaulois romanisé d’un système calendaire celte. Il fut retrouvé près de Lyon au dix-neuvième siècle. Sans lui, nous ignorerions en majeure partie toutes ces informations, les Celtes dédaignant l’usage de l’écriture…
Quatre grandes fêtes rythmaient alors l’année : Samhain ; Imbolc ; Beltane et Lugnassad. Le nouvel an avait lieu avec Samhain, qui débutait aussi la moitié sombre de l’année.
Samhain est une fête que nous connaissons tous bien, nous, européens, sous le nom d’Halloween. La plupart des gens disent que la tradition de fêter le trente-et-un octobre nous vient des Etats-Unis. Ce n’est pas entièrement vrai… Bien avant que des échos de cette fête américaine retentissent en France, dans les campagnes, on continuait de fêter Samhain de manière informelle. Il était courant de creuser les navets ou les betteraves. Puis, une bougie logée à l’intérieur de la figure monstrueuse ainsi sculptée, on la promenait au bout d’un bâton pour chasser les esprits et les mauvaises influences… Il s’agirait donc plutôt des colons se rendant en Amérique, qui ont importé cette fête là-bas, pour donner le résultat que nous connaissons.
Mais Samhain nous intéresse autrement. Pour sa signification…
Faire advenir la nouvelle année au moment où le soleil se fait si peu présent est paradoxal. L’idée de renouveau est souvent attachée à celle de printemps, de renaissance, de verdure, d’éclosion…
Pas ici. Pas de renouveau sans un peu de nettoyage, après tout…
La nouvelle année commençait au coucher du soleil le trente-et-un octobre. Un moment de l’année où les perturbations se déchaînaient, où les grands froids arrivaient. La nuit s’installait, les ténèbres régnaient. Certes. Mais c’était surtout un moment pour s’arrêter et considérer. Pour observer, réfléchir, refaire ses forces. Et donc, rejeter les idées et les habitudes usées, pour en adopter de nouvelles.

Comme l’arbre qui perd ses feuilles à l’automne pour s’endormir durant l’hiver et renaître au printemps de plus belle…

Nous avons tous besoin de temps où nous ralentissons le cours de la vie, où nous nous retrouvons en nous-mêmes pour recharger nos forces, nous écouter un peu plus. Le printemps représente la force de la vie qui se déploie. Mais pour s’épanouir, il faut avoir des réserves consistantes dans lesquelles puiser… L’hiver nous donne cette opportunité. Si beaucoup d’animaux hibernent, ce n’est pas pour rien… Toutefois, dans nos sociétés où vivre doit rimer avec efficacité, nous avons oublié qu’il est parfois bon de ne rien faire…pour mieux rebondir.

J’aime beaucoup cette image déjà utilisée quelques lignes plus haut. L’arbre qui perd ses feuilles.
Soyons cet arbre. Laissons s’envoler nos vieilles habitudes inutiles, nos comportements passés et le poids d’actes lourds qui nous empêchent d’avancer. Retournons à nos racines et à l’essentiel…

Et c’est ce que j’ai décidé de faire.
Vivre ma vie, enfin, loin d’influences du passé, de culpabilité ancienne ou de croyances erronées. Quitter la prépa pour entrer dans un nouveau monde me semble le meilleur moment pour effectuer ce petit nettoyage mental. Et enfin…arrêter de penser trop !! Pour cela, des aides précieuses : les fleurs de Bach (White Chestnut, quand les idées tournent en boucle et Impatiens, pour les personnes qui ont du mal à se poser, et que la lenteur énervent) ; le mindfulness et la méditation de pleine conscience ; le lâcher prise…

Alors, prenez-soin de vous. Des autres. Faites-vous plaisir… La vie est si douce quand on arrête de la remonter à contre-courant…

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L’automne nous invite aussi à cela : à faire un petit bilan sur nous-mêmes. Est-ce qu’une nouvelle coupe de cheveux ne serait pas appropriée ? Fais-je assez d’exercice physique ? Est-ce que je mange trop de sucre ? Amorcer de nouvelles bonnes habitudes mentales et de comportement doit s’accompagner de bonnes habitudes alimentaires aussi ! (notre joli bidon est notre deuxième cerveau, ne l’oubliez jamais. Un bidon qui va mal, est le terreau d’un mental faible. Et vice versa…)
Alors, pourquoi ne pas aborder l’hiver par un petit drainage ? Si nous soutenons notre foie, notre vésicule biliaire, nos émonctoires, en bref, et les aidons à se purifier des excès de l’été, notre santé n’en sera que meilleure. Et de même pour notre résistance aux maladies… Un foie engorgé peut passer tout à fait inaperçu, ou se manifester par des symptômes qui peuvent sembler y être tout à fait étrangers : une irritabilité, des réveils intempestifs en pleine nuit, des maux de ventre, une digestion lente, des colères soudaines ou changements d’humeur. Le foie, en effet, en Médecine Traditionnelle Chinoise, est lié à la colère. Pour se purger de ses excès émotionnels, c’est son foie qu’il faut traiter… Pour ce faire, prendre des gélules de desmodium, d’artichaut et de pissenlit, ou de la teinture-mère de chardon-marie, tous les jours, le matin, à jeun, pendant au moins deux semaines. Accompagner les changements de son organisme, s’accorder aux changements de saison nous aide à mieux vivre la grisaille et le froid qui s’installe ! Mangez léger, pendant cette cure, et beaucoup de fruits et de légumes ; moins de viande, aussi, de plats cuits longtemps ou très gras. Freinez sur l’alcool et le sucre, aussi…
Enfin, n’hésitez pas à commencer une cure de vitamine D3 ! Notre corps est incapable de faire des réserves durables de vitamine D, et en l’absence de soleil, ou d’une exposition suffisante au soleil (ce qui est impossible quand il fait froid…), la carence peut très vite survenir. Des études américaines estiment que plus de 60% de la population européenne présente un manque de vitamine D. Or, cette vitamine est essentielle pour la santé des os, l’assimilation du calcium, la résistance du système immunitaire, le moral… Alors, qu’attendez-vous ? D’octobre à avril, les sujets à peau claire, sédentaires, peu souvent dehors, devraient obligatoirement se supplémenter en vitamine D3 ! (et non la D2 qui n’est pas une forme aussi assimilable)

Et parallèlement à cela, exposez-vous à la lumière naturelle autant que faire se peut… Un joli rayon mordoré de soleil, un ciel bleu et des couleurs enchantées… ça peut aussi être ça, l’automne !

Car l’automne, s’il invite à l’introspection, invite aussi au rêve
J’aspire à de longues promenades en forêt… dans la campagne… A écouter le vent bruire dans les feuilles… Et le soir, à me reposer, avec les miens, une tasse de thé vert et mon chat, en regardant la nuit tomber…

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Pas vous ?

Prenez soin de vous…